Histoire de gemmage au Relais de la Poste
RetourLa famille Coussau est très attachée à la culture landaise. Depuis 1972, la famille continue la tradition et Jean Coussau fait appel à Francis Dumas et Michel Dubos, gemmeurs landais, pour entretenir les pins du parc du Relais de la Poste et récolter leur résine.
Au moment ou des projets de relance du gemmage se font jour, appuyés sur de nouvelles et révolutionnaires méthodes de récolte, il est apparu nécessaire de rafraîchir la mémoire aux plus anciens et de faire découvrir aux plus jeunes ce métier plus que millénaire de la Gascogne, son histoire, ses luttes et son possible avenir.
Le gemmage est une activité ancienne, mais qui pourtant revient de nos jours.
Le gemmage, une technique qui a son histoire
Durant l’Antiquité, le gemmage se pratiquait par le biais d’une technique nommée « gemmage au trou ». Cette technique consistait à creuser un trou au pied de l’arbre, puis à blesser celui-ci en réalisant une care avec une hache et par la suite avec un hapchòt (petite hache dont on se sert pour extraire la résine).
Cette technique a ensuite évolué au cours du XVIIIe siècle avec la méthode de son créateur éponyme, Pierre Hugue, qui a ainsi remplacé la récolte au trou par une récolte dans des pots en terre cuite (cutiot).
Puis, au cours du XIXe siècle, a été inventé le gemmage en vase clos breveté par Wade qui a ainsi solutionné le problème de l’évaporation de la gemme par cette méthode de récolte. Au milieu du XIXe siècle, aux États-Unis d’Amérique, a été ajouté de l’acide sulfurique afin d’augmenter la production de la gemme et ainsi retarder la cicatrisation de l’arbre, on appelle cela le « gemmage à l’activée ».
Enfin, à la fin du XIXe siècle, Claude Courau a quant à lui révolutionné la méthode de récolte de la gemme par l’emploi de poche en plastique qui est alors plus accessible pour les gemmeurs et permet une meilleure qualité de la gemme.
Aujourd’hui la résine récoltée est utilisée de différentes manières.
Les premières utilisations de la résine servirent à fabriquer des torches ou des bougies. Puis on a commencé à la distiller pour obtenir de l'essence de térébenthine, qu'on retrouve notamment dans les peintures, les vernis mais aussi de la colophane, nécessaire à la fabrication de colles, de papiers ou d'adhésifs.
Aujourd’hui la résine est utilisée en encens à bruler, et sert également pour la confection d'emballages alimentaires réutilisables "wraps" ou encore dans la fabrication de cosmétiques.